jeudi 4 août 2011

Vous connaissez les Amish? et les mormons? moi non plus, mais d'après l'idée que je m'en fais, je pense que je viens de passer une folle semaine chez les mormish. Chez les mormish, il n'y a pas de télé, on n'emmène pas les enfants chez le médecin, à moins qu'ils ne soient à l’article de la mort, et les codes sociaux ne sont pas forcément les mêmes que dans la vraie vie. Il n'y a d'ailleurs pas que du mauvais par rapport à la vie chez les habitants de la planète consumérisme. Mais par contre il y a du surprenant! du fait que les codes sociaux ne sont pas les mêmes. Par exemple, quand votre gendre fait irruption à 3 heures du matin dans votre chambre en vous demandant s'il peut dormir avec vous, ça ne veut pas dire que votre charme a encore fait des ravages, mais tout simplement qu'il a tellement mal au dos qu'il aimerait bien voir si votre lit serait plus confortable et lui permettrait ainsi quelques heures de repos.


Quand petit mormish hurle à vous percer les tympans parce qu'il n'a pas ce qu'il veut, ça ne s'appelle pas un caprice, mais une frustration, et la solution n'est absolument pas la fessée, bande de mamies sadiques, mais une longue et patiente explication suivie parfois de négociations. Là, j'avoue que je béé d'admiration devant maman mormish qui a une patience à toute épreuve, que ce soit pour éponger les dégats du dernier petit mormish qui affirme sa propreté.... partout où il peut se soulager, et même parfois aux toilettes, que ce soit pour fabriquer des médailles de super héros, que ce soit pour dormir avec les mormish angoissés et les mormish dont le sein est encore le meilleur doudou..... et la liste de ces actes d'héroïque patience pourrait être longue.


Chez les mormish quand un petit tombe sur la tête en voulant descendre tout seul du caddy, aidé en celà aimablement par son frêre, on ne crie pas à la fracture du crâne, on n'appelle pas les pompiers, on attend de voir venir, car on a une confiance totale en la robustesse des petits mormish! Par contre, il faut prévoir un remontant pour la mamie qui, elle, manque se trouver mal.


Quand on veut occuper par temps ordinaire (la pluie en normandie étant un temps ordinaire) les petits, on les emmène dans des aires de jeux surpeuplées, où 300 enfants hurlent, sautent du haut de toboggans de 2 mètres, se perdent, risquent à chaque instant se faire écraser par les plus grands (mais seule mamie anxieuse voit cette somme de dangers, et là aussi, il vaut mieux lui trouver un remontant), ou se fracturer le cou en tombant mal.... mais c'est mal connaître les petits mormish qui sont en caoutchouc, et, il faut bien le dire ont un ange gardien à temps plein au dessus de leur tête.


Chez les mormish, on mange légumes et repas équilibré les 3/4 du temps (l'autre quart étant consacré au macDo, et si devant son assiette de légumes, le petit déclare: "j'aime pas ça", maman aussitôt d'un ton péremptoire répond: "je m'en fiche, ce n'est pas mon problème", et lui enfourne une cuillère de haricots ou de tomates ou de courgettes non désirée, mais ingérée tout de même.


Chez les mormish, toujours dans le cadre des codes sociaux différents, on n'exige pas des petits les bonjour-bonsoir-merci-s'il vous plaît dont rêvent tous les grands parents psycho rigides dont je fais parfois partie, mais comme je m'adapte aux codes sociaux des tribus quand je les connais, çà ne me choque pas plus que ça. Il parait que brusquement, suite à on ne sait quelle illumination, quand ils seront plus grands, ils le feront naturellement. J'avoue mon scepticisme, car par expèrience, c'est en général le contraire que j'ai observé: de chères têtes blondes adorables de merci mamie, s'il te plait mamie, oubliaient en grandissant ce genre de communication que nous les vieux nous apprécions tant.


Enfin, chez les mormish, quand on reçoit sa maman, on le fait avec une telle gentillesse, avec tant d'attentions délicates, tant d'amour que je ne peux que sourire des codes sociaux qui ne sont pas les miens, et que je ne peux que remercier fille mormish de ce surprenant et merveilleux séjour! et merci aussi à Tony qui a voulu mieux me connaitre, mais a parfois cru qu'un éléphant pouvait atteindre la légèreté d'un papillon..... je vous aime tous les deux!!!

dimanche 20 février 2011

retour de Bretagne

Ah qu'elle est belle ma Bretagne, sous sons ciel gris il faut la voir..... Que oui on en a vu du ciel gris, dégoulinant toutes ses larmes d'hiver!!! Mais on n'a pas vu que du ciel gris, on a aussi, grâce à la gentillesse d'une de mes filles, pu assister à un concert des Tri Yann (les 3 jeans: Jean Paul, Jean Louis et Jean), entre 63 et 65 ans chacun, nous craigniions un remix pathétique de chanteurs hasbeen. Hé bien, foin des idées préconçues, on a assisté à un grand spectacle, pas à un tour de chant mais à un véritable spectacle, avec des tenues hallucinantes, de la musique disco par moments, et surtout une pêche de la part des 3 Jeans que beaucoup de jeunes pourraient leur envier. Je me suis même demandé à quoi ils se dopaient, sans doute un mélange bière, shuchen et joie de vivre!!! En bref je conseille à tous ceux qui connaissent Tri Yann, s'ils ont l'occasion, d'aller assister à ce spectacle, ça vaut le coup!
Mais ensuite nous attendait une moins jeune et moins péchue, mamivette, qui n'a plus du tout d'équilibre, qui ne marcha quasiment plus ou à la façon d'un petit enfant qui fait ses premiers pas, mais qui par contre a bien la cervelle en place.
Force nous a donc été de lui trouver une résidence où elle puisse continuer à vivre en toute sécurité. Il y a quelques temps nous en avions visité une, un vrai mouroir, sinistre au possible, avec Jean Yves, on était sortis de là, on pleurait! et c'était là en plus qu'elle voulait aller. Nous avons donc prospecté, et à deux pas d chez elle, nous avons trouvé un lieu de vie hébergeant sur 2 étages des jeunes étudiants et des jeunes travailleurs, et sur les 3 étages en dessous des seniors. Maison médicalisée de surcroît, où nous avons été reçus avec une gentillesse et une compétence du personnel fort rassurants. Dès qu'on entre on est accueillis par des gazouillements de perruche (enfin, là, je parle de gazouillements, mais quand vous les avez chez vous, c'est plutôt des cris), par des fleurs, des plantes, des couleurs vives, et du monde partout, infirmières, aides soignantes sont très présentes. Nous l'avons donc faite visiter à Yvette qui n'a qu'une hâte, tout en ayant mal au coeur de laisser sa maison, c'est d'y entrer. Pour cela on attend qu'une place se libère, elle est en tête de liste d'attente, ce qui rassure tout le monde.
Il existe donc pour les seniors des lieux de vie où on ne les force pas à terminer leur jour dans une atmosphère débilitante et désespérante, c'est plutôt positif, non? et le tout pour un prix extrêmement correct qu'aucun mouroir de la région parisienne ne pratique.
A commencé ensuite la course aux dossiers, dossiers pour la maison de retraite, dossiers pour la mutuelle, pour le dentiste, pour l'aide ménagère, mais je dois dire que partout nous avons reçu de la part des administrations des accueils très humains et empreints de gentillesse et de professionnalisme. Jamais je n'ai pu rencontrer autant de compréhension en région parisienne. Bon faut dire aussi qu'à Brest la population est plutôt âgée, donc ils ont l'habitude!
Même pas eu le temps d'aller au cinéma, à peine celui d'aller boire un thé à la sauvette entre 2 feuilles de sécu et des chariots plein!
Heureusement, sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés pour une soirée chez nos amis de Fougères, et ce momengt de détente et de convivialité nous a fait un bien fou.
Et c'est sous une pluie battante que nous avons fait la route nous séparant de Meaux, pour retrouver une maison glacée (13 degrés), où m'attend maintenant une semaine de mamie sitting que je vais essayer d'égayer au mieux!!!