vendredi 29 août 2008


Pendant 2 jours j'ai eu le bonheur de pouvoir faire plus ample connaissance avec mon petit fils Vaso. Je sais, il est censé s'appeler Mathieu, mais comme il a beaucoup de caractère, il s'est choisi lui même son prénom!
Donc nous voilà partis avec mon petit Vaso à la découverte du parc floral, que lui connaît d'ailleurs parfaitement. Sans heurts, sans "caprices" (Vaso ne fait jamais de caprices, il lui arrive juste d'exprimer avec beaucoup de conviction des désirs intenses), il me fait faire tout ce qu'il veut, petit train, serre aux papillons, tasse... Ah oui, vous aussi, vous vous demandez qu'est-ce que c'est qu'une tasse, réclamée à cor et à cris, devant une mamie éberluée qui ne faisait pas le lien avec l'affirmation: Vaso a faim, veut une tasse! une tasse de quoi? de chocolat? tout s'est illuminé quand j'ai vu son regard se poser sur la glace d'une petite fille à côté de nous et qu'il m'a précisé qu'il voulait une tasse vanille-chocolat!



Si je me suis pliée de bonne grâce et avec beaucoup d'amusement à ses désirs, il en a fait de même avec les miens : Cache toi derrière les fleurs pour la photo, au bout de 3 photos de ce style, il le faisait de lui même, mais en me regardant très interrogativement, comme pour me signifier qu'il ne voulait pas me contrarier, mais quand même, elle est bizarre, mamie, avec ses jeux!
Il a ensuite activement participé au concert de jazz donné par une petite troupe de bretons, en tapant des mains en cadence, en applaudissant, pour finir pas s'endormir dans le brouhaha général.


Le lendemain, c'est le jardin des plantes qui a eu l'honneur de notre visite, et là, mamie a sorti le grand jeu: on y est allé en bateau (il y a des vedettes voguéo qui font la navette Maisons Alfort-Austerlitz, super!), le mac do, le zoyo, les jeux.... et pourtant, je n'ai pas pu endiguer une vague d'inquiétude perpétuelle chez mon bonhomme qui se traduisait par des questions en boucle "on va you après? et maman, yé où? on fait quoi après? et maman, yé où?" il n'a pas manifesté une volonté immédiate de rejoindre le domicile maternel, mais je le sentais résigné à passer cette deuxième journée loin des cheveux de maman, résigné, mais faisant contre mauvaise fortune bon coeur.



Là aussi, il a bien voulu me faire plaisir, en acceptant mes photos, mais yavait peur dans la gueule du rhinocéros! J'ai découvert aussi que contrairement à beaucoup d'enfants qui au moment de partir de la maison veulent emmener des tas de jouets qu'ils ne regarderont pas de toute la sortie et que les mamans ou mamies devront se trimbaler, Mathieu utilise tout au long de sa sortie la balle ou le jouet qu'il a voulu emmener. Aujourd'hui, c'était une petite balle genre mousse, avec laquelle il a joué tout au long de sa sortie, et qu'il a même défendue envers et contre tous les suppots de centre aéré qui tentaient de se l'accaparer! (il y aurait long à dire sur ce que j'ai pu voir des animateurs de centre aéré que j'ai croisé, je n'ai pas pu y reconnaître Barbara tant leurs méthodes parfois me choquaient!!! mais là n'est pas le sujet).
Quand il en a eu assez de défendre son bien, il s'est contenté de me dire, "mamie, on va au zoyo?", genre, viens, on se tire, je ne veux plus être importuné.
Sur la navette, nous avons fait connaissance, pardon, j'ai fait connaissance avec les papies-mamies-maman d'une jolie petite Elsa de l'âge de mon bambin, qui malheureusement s'est cognée, et bien sûr, a pleuré. Mathieu m'a regardée interrogativement: ya mal où la tite fille?
et moi: elle s'est cogné, tu veux aller lui faire un bisou?
Mathieu, très sèrieux: non, Vaso connais pas!!!!
La traversée dure 45 minutes, et pendant 45 minutes, nous avons eu face à nous des mamies de maison de retraite qui ont rivalisé de gnangnantises, genre "oh-le beau-petit-garçon, l'a-vos-yeux, coucou-bébé, fais-risette...... Mathieu est resté stoïques sous le feu des sollicitations, et son visage était définitivement tourné vers des choses mille fois plus intéressantes, telles l'eau de la Seine, les bords de Seine, l'oiseau qui traverse le ciel, le caillou qu'il ramène à maman....




Je crois que Mathieu était content de ses sorties, mais tellement plus content de retrouver maman et ses cheveux, maman et son sein, maman et son amour!!!!!! et je le comprends, mais moi j'ai eu beaucoup de bonheur avec mon petit Vaso, et quand tu veux, on recommence, on affronte les mamies du bateau, les enfants des centres aérés, les dents du rhinocéros, les oies bernaches du parc floral, quand tu veux!!!!!

dimanche 24 août 2008

Quelle semaine!

Lundi, après un bon week end, me voilà en route pour mon cours de peinture! Gauguin n'a qu'à bien se tenir! mardi, pareil, le pinceau allègre, je barbouille, et je ne déteste pas ça. Mercredi, la peinture n'a pas encore séché et je me laisse aller à cet éclaboussement de couleurs qui pourrait faire penser à du Gauguin.
Le lendemain, ce sont les librairies de Paris qui peuvent se plaindre de notre grand déballage, à Marie Jo et moi. En effet, chaque année, nous devons trouver de nouvelles méthodes pour essayer d'interresser nos apprenants. Journée épuisante s'il en fut, mais nécessaire néanmoins. Le soir, je rentre me changer en vitesse et vais me ressourcer chez fille benjamine afin d'être à l'heure pour le départ demain à Giverny

Ah qui vantera les charmes de Giverny....sous la pluie! nos palettes en chercheront vainement les couleurs ternies par ces gouttes malvenues! mais l'ambiance était vraiment super, et personne n'a regretté cette sortie malgrè l'humidité.



Samedi, point de grasse matinée! en même temps, la mode chez nous actuellement étant de se lever à potron minet, nous ne dérogerons point à cette règle, et donc nous serons en pleine forme pour aller avec Jean Yves, Marie Jo et Michel visiter la très belle ville de Soissons, vous savez, là où il y a longtemps s'est passée toute une histoire pour un vase cassé.
Le temps a l'air de vouloir revenir à de meilleurs sentiments, et le soir nous pouvons même manger dehors avec les Morel au grand complet et Violaine et Mathieu qui passeront la nuit à la maison.Aujourd'hui dimanche, grand évènement! Pour la première fois, Mathieu passe la journée tout seul (bon, pas complètement puisqu'il y a Cédric) avec nous. J'avoue que j'ai comme une angoisse quand je vois repartir Violaine vers ses cartons et son rangement, mais Mathieu, après s'être renseigné sur le déroulement de la journée semble très satisfait, surtout quand il s'est vu confirmé que, oui, nous irons bien au zoo.... s'il ne pleut pas.
En attendant que Cédric, qui nous joue les princes au bois dormant, veuille bien se réveiller, il regarde un dvd, tout en commentant la météo: y pieut! y pieut pu, on va au zoyo?
Cet après midi, mon ange, car ce matin, quand Cédric se réveillera enfin on ira au marché acheter des fruits.
A 10h10, Cédric daigne enfin rejoindre le monde des réveillés, et nous voilà partis au marché. Las, il se met à pieuvoir, ce qui nous inquiète bien pour l'après midi.
Mathieu et Cédric jouent très gentiment en attendant le pique nique (qui pour raisons météorologiques aura lieu à l'intèrieur), se tiennent très bien à table, et Jean Yves est très étonné d'entendre Mathieu lui demander de l'eau, s'i te pait, et merci papy.




Après la vaisselle, une décision s'impose, mais ils ont tant attendu leur zoyo que nous n'avons pas le cœur à les décevoir, et nous voilà en route pour le zoo d'Ozoir la Ferrière. Normalement, il faut 1/2 heure pour y aller. Là, impossible de trouver le zoo, entre temps, la pluie a redoublé d'ardeur, nous laissant peu d'espoir pour une visite agréable. Les garçons sont adorables, ne se chamaillent pas, et finalement, bercé par le bruit des gouttes sur les vitres de la voiture, Mathieu s'endort. Au bout d'une heure, enfin, nous arrivons au zoo. Ce ne serait pas raisonnable de seulement descendre de la voiture, avec ce qu'il tombe, et du coup, Jean Yves, qui va bientôt obtenir son premier dan de négociation, s'engage solennellement avec Cédric à les ramener un jour où il fera beau.
Profitant de ces bonnes intentions, je lui glisse subrepticement "tu sais, ils ont fait beaucoup de voiture, ça leur ferait du bien de se défouler un peu. Tu ne penses pas qu'on pourrait les emmener au aime a cé dé au?"
Son regard me fusille, et dans un énorme soupir contrarié il refuse tout net ma proposition. Nous roulons, entre temps, j'ai eu les reines des cartons qui me suggèrent de laisser rentrer Jean Yves et de les attendre dans cet endroit plein de délices. Je ne suis pas fondamentalement contre, mais l'Homme, consulté, s'insurge que on ne va pas revenir dans une voiture sans sièges auto, et alors, j'entends ces mots aussi improbables qu'un mot d'amour le matin au lever: "bon, on y va, mais seulement 1/4 d'heure 20 minutes.
Nous y sommes restés 3/4 d'heures, les déménageuses nous ont rejoints et nous sommes rentrés prendre un goûter mérité au sec.
Je n'insisterai pas sur le difficile réveil de Mathieu qui en ouvrant les yeux n'a pas vu sa maman, n'a pas vu de zoyo, cela n'a pas duré, et il a vite fait contre mauvaise fortune bon cœur.
Avant de partir, il a bien fallu qu'une chute malencontreuse orne son joli front d'une grosse bosse!
Et moi qui étais un peu fatiguée de ce trop plein d'activités, je dois avouer que j'ai vu partir mes petiots avec un gros pincement au cœur. Pendant toute la journée ils m'ont gratifié de leurs sourires merveilleux, de leurs éclats de rire, de leurs demandes impromptues "viens nous chercher" alors que je suis avec un téléphone à l'oreille en train de préparer le repas tout en préparant aussi le sac de l'après midi. Pour eux, je ne sais pas, mais pour moi, ce fut une super journée! J'ai découvert un Mathieu très différent de ce que je connaissais, avec qui la communication est passée très directement, et non plus par Violaine interposée. Vivement qu'il dorme sans son doudou-maman, et qu'il vienne passer quelques jours avec nous!











mercredi 20 août 2008

mon cher Léo

J'ai tout le temps de vous raconter les aventures de Léo puisque dame insomnie, depuis quelques jours, chasse avec entrain monsieur sommeil et le boute hors du lit douillet!
Monsieur Léo donc, jouant les caïd de la résidence est revenu un soir l'oreille basse, mais avec la fierté du petit gros-pattes ayant montré qui est le chef. Las, un coup de griffes ou de dents à la base de la queue a dégénéré, et nous avons été obligés, sur fond de trilles félines, de l'emmener voir le réparateur de chats. Une fort gentille damoiselle l'a immédiatement paré d'une collerette, sans lui demander son avis, puis l'a rasé, pour finalement le faire passer sur la table d'opération et le recoudre comme un vulgaire chiffon qui aurait craqué.....
Depuis, notre caïd-des-cités-pépères a bien perdu de sa superbe, et tout en ayant convaincu ma carte bleue de sa valeur, nous est d'un seul coup devenu fort précieux!
Le convaincre qu'il n'a pas le droit d'enlever sa collerette, même si cet accessoire de mode est fort peu sayant, n'est pas plus facile que de le convaincre qu'il n'a pour le moment pas le droit de s'exhiber dehors ainsi paré, et il nous offre en concert régulièrement toute la panoplie musicale dont il est capable, alliant des miaulements profonds et rauques, jusqu'aux aigus les plus doux, en passant par des feulements censés je pense nous faire croire qu'il s'est subitement transformé en tigre!
Encore quelques jours et Mister Cat pourra aller montrer aux copains sa nouvelle coupe, et je tremble déjà de le voir revenir tout décousu et tout déchiré.
Mais j'y pense: sa maîtresse, la vraie ne va-t-elle pas déménager pour une ..... maison?
Et s'il partait jouer les caïds en Normandie? ce ne serait pas une bonne idée, ça?

samedi 16 août 2008

Silence radio?

Apparemment, c'est le silence radio du côté de mes filles! Sans doute sont elles trop occupées pour me régaler mes petits matins ensommeillés de leur prose toujours si pleine d'humour ou d'idées éducatives....
Bon, si personne ne veut me régaler de ses vacances, je vais coucher sur cette virtuelle feuille blanche quelques impressions des miennes!
Que le temps passe vite quand on voudrait tellement le retenir!!!
C'était hier que je souhaitais bonnes vacances à mes élèves en ayant l'impression d'avoir une éternité ensoleillée et inactive en face de moi! Las! le soleil me fit faux bond, et l'inactivité n'a pas toujours été de mise, pour mon plus grand bonheur.
Tout d'abord, pendant que chez les Morel on se reposait enfin en profitant pleinement des facéties en tous genres de Cédric, nous allions goûter aux charmes grisâtres de notre belle Bretagne, en saluant au passage le tour de France et le rassemblement des 2000 vieux gréements venus de tous pays nous faire rêver sur fond de voiles multicolores. Mais la Bretagne sous la pluie, ça n'a qu'un temps, et nous revînmes vite vite profiter des câlins de Cédric et de l'humeur aventureuse du petit indien son cousin, qui subitement me remplissaient bien mes journées de leurs rires, de leurs chamailleries, de leurs besoins de tendresse.
Quel bonheur que d'accueillir petit Cédric le matin, tout doux, tout tendre, et s'enquérant de savoir si sa mamie avait pris son thé, et ouvrant ses volets, et s'écriant: "bonjour soleil, tu es beau, et je t'aime"!
Quel bonheur que d'entendre petit Indien crier à cor et à cri : Mamie, mamie, viens, tout de suite! ou encore: Vaso (c'est ainsi qu'il s'auto-nomme, on ne sait pourquoi) Vaso veut des pâtes, tout de suite!
Ensuite, tout ce petit monde me dit au revoir, Violaine d'abord, puis Cédric, mais je ne restais pas seule longtemps, car les 2 séquanodionysiens (si, si, c'est comme ça qu'on appelle les habitants de la Seine Saint Denis, bon on peut aussi dire les neuf troyens) sont accourus sur la promesse que je leur avais faite de leur faire faire un petit stage de peinture. Là aussi, que du bonheur! Kaïs s'est vraiment intéressé à ce stage, sincèrement, sans se lasser, avec un sérieux qui a surpris agréablement tout le monde. Les mamies présentes (mamies ou n'ayant jamais eu d'enfant), craignaient en effet un peu la présence d'enfants forcément turbulents (dans leurs idées préconçues), et là, elles ont découvert que ça existait, des enfants qui s'intéressaient vraiment à ce qu'on leur proposait, et qui de surcroît était très agréables, polis, tout en n'étant pas coincés, se fondant dans le groupe comme si leur place était forcément là, et se faisant en deux jours adopter par tout le groupe, à défaut pour Lukas d'adopter le peintre à qui il a demandé d'être son tonton en lui précisant que chez lui, au salon, à côté du serpent, il y a un canapé qui se déplie...
Et voilà, cette semaine là est passée, elle aussi, à toute allure, et je me retrouve seule, mais pas inoccupée, je me suis même pris une semaine pour mettre un peu d'ordre dans mes cours, et lundi, je vais reprendre mes pinceaux, sans conviction, avec l'éternelle insatisfaction de ne pas pouvoir reproduire la couleur vue,et voulue...
Je crois que je vais m'arrêter là pour ce soir, car mes filles ne vont même pas trouver le temps de me lire si je suis trop longue!!!
Dans un prochain message, je vous raconterai les aventures de Léo le bagarreur qui est condamné à porter une collerette pendant encore 15 jours, mais ceci est une autre histoire.....