lundi 29 décembre 2008

Thomas est arrivé

Il est bien arrivé parmi nous, le divin enfant, 4kg380, tout rouge, un peu fripé, en bonne santé, mais hélas, je n'ai toujours pas pu le voir, les demies heures se sont ajoutées les unes aux autres à partir de 17 heures, on espérait voir arriver maman et bébé, mais le passage en salle de réveil a été semble t il plus long que prévu, et nous sommes partis à 20 heures, fort marris de n'avoir pu admirer et photographier la merveille! Lorsque nous sommes partis, Mathieu n'avait toujours pas vu sa maman et son tout neuf petit frère, et il s'impatientait vraiment!
Mais bast! l'important est que maman et bébé aillent bien, on aura tout le temps de les bizouiller plus tard!
Mon huitième petit enfant, mon tout nouveau, c'est toujours la même émotion lorsque j'apprends qu'une nouvelle fleur vient embellir mon arbre sans racines mais si riche en branches!
Bienvenue à toi, petit Thomas!

vendredi 12 décembre 2008

les voyages forment la jeunesse.....


Ce jour là était placé sous le signe du stress.
Tout a commencé quand, avec mon amie Marie Jo, nous sommes parties, à l'heure pour une fois, à la gare rejoindre nos apprenants pour une virée à Paris. Au niveau du carrefour devant le Palais de Justice, une voiture de pompier réclamait à grand coups de sirène une priorité que Marie Jo a eu la grande sagesse de lui accorder, en pilant.Le conducteur derrière n'a pas eu la même sagesse, et un grand boum s'est répercuté dans ma tête, me renvoyant à d'autres grands boums traumatisants, et je me suis complètement bloquée sur ce bruit de tôle froissée, totalement paniquée, et en même temps essayant de ne rien laisser sortir de la panique. Le résultat s'est fait sentir au niveau de mes cervicales, mais le temps n'était pas à s'apesantir sur les petits bobos, la voiture n'avait rien, donc, basta, direction la gare.
Merveilleuse surprise, tout le monde était là, à l'heure ou presque.
Nous voilà donc gaiement ou inconsciemment partis à Paris avec une trentaine de personnes, dont beaucoup ne sont pas du tout autonomes ni dans la langue ni dans la vie, et même certaines carrément handicapées mentales.


Mais qu'importe, le soleil est là, tout le monde est heureux, nous voilà dans le train, tout va bien.
Gare de l'est, ça va encore, les groupes restant encore un peu groupés, mais bientôt tout le monde se mélange, et là le stress commence. Comment repérer "mes" 13 parmi la trentaine, et je suis partie pour 5 heures de "vous n'avez pas vu Sylvain? où est Marie Thérèse?Habiba, où est Habiba?" Le pire étant que chaque fois que je panique en ne voyant plus mon Sylvain, qui a un corps de 40 ans mais un esprit de 12 ans, tout le monde est très gentil et s'éparpille dans toutes les directions pour retrouver Sylvain, résultat, au lieu d'une personne qui disparait, c'est 15 d'un coup, et on se rend compte ensuite que, à part 6 personnes de mon cours de l'après midi, personne ne connait Sylvain, mais tout le monde le cherche!
Nous avons vraiment vécu de grands moments cet après midi là!



Surtout dans la foule des Galeries Lafayette, foule huppée au demeurant, regardant d'un oeil un peu outré, un peu méprisant, parfois un peu amusé, cette troupe bigarrée et bruyante faisant haut et fort les commentaires sur les prix pratiqués, style: Mimouna, viens voir la chaîne, là, tu as vu combien ils vendent ça? au bled, tu as la même pour même pas le quart du prix, c'est des voleurs, ici!!!!
Nous montons tout à fait en haut des Galeries, et de la terrasse, nous avons une magnifique vue de nuit sur Paris. C'est le moment que choisissent les africaines pour pique niquer. Non, non, elles ne nous sortent pas de bêtes sandwiches au poulet, non, mais des boites de sardines, qu'elles vont gentiement répandre sur le pain, mais aussi, par terre, sur leurs vêtements, etc....
Le coup des sardines, on ne l'avait pas encore eu!!! les japonais et la jet set présente ce jour là appareils photo en bandoulière n'en revenaient pas!
Tout s'est encore corsé sur les quais du métro quand notre boute en train du groupe, oui, on avait ça aussi, un jeune style Laurent Thuets, qui se prenait pour un moniteur de colonie, et qui se met à crier sur les quais du métro: alors, tout le monde est content?
-les élèves, timidement: oui, merci madame Ginette, merci madame Dominique, merci, madame Marie Jo
- la foule sur le quai du métro: Wouaisssssss!!!
Grand moment de rigolade, c'est pas si souvent aux heures de pointe!
Et quand le métro est arrivé, bondé, grand moment de panique pour moi: on ne va jamais les faire tous rentrer dans une rame déjà bondée, on va en perdre, bouhhhhhh
Ben non, ils sont tous entrés, hilares, ils n'avaient jamais vécu ça, les commentaires fusaient bon train, les rires aussi.
Là dessus, j'avais mon ange gardien qui roulait des yeux effarés: Mahamadou, malien de 25 ans, arrivé il y a moins d'un mois en France, qui a vu en moi un concentré de sa grand mère ,de ses tantes, de sa mère, de ses soeurs, et qui me protégeait de son grand bras et de sa présence, tout en étant totalement affolé lui même. Faut le comprendre, la savane est tout de même plus calme que la place Vendôme ou le métro à 6 heures du soir!
Finalement, on a réussi, miracle inexplicable, à ramener tout le monde à Meaux à 8 heures du soir. Enfin, on a lâché tout le monde à la gare, on espère que tout le monde aura retrouvé le chemin de la maison!!!
Je ne sais pas en combien de temps mon dos se remettra de cette expédition, mais leur bonheur devant les illuminations, leur admiration devant les ors du palais Garnier sont une bien douce pommade sur mes courbatures.



Voilà, je voulais vous faire partager un moment de ma vie de calme retraitée! J'espère ne pas vous avoir saoûlés!

mercredi 10 décembre 2008

Tout le monde sait à quel point la Barbara qui aujourd'hui accroche une étoile de plus au ciel de sa vie est une très belle femme, mais moi, la maman, je ne veux pas voir toutes ces années engloutir les précédentes, je veux me souvenir de la petite fille, celle qui avait un caractère à faire croire aux esquimaux que les girafes allaient les envahir, la petite fille jongleuse d'oeufs, la petite fille qui réparait les vers de terre coupés en deux avec du scotch, celle qui arrivait à envahir la maison d'un soleil merveilleux qui l'instant d'après tournait en cyclone, je veux me souvenir de ses chants, de ses rires, de ses larmes, de sa volonté inflexible. La Barbara d'aujourd'hui est tellement parfaite, bonne maman , bonne épouse, belle femme, excellente encadrante, ça, je sais que ça va aller en perdurant et en s'améliorant, si encore celà est possible.
Que le soleil dans lequel tu as grandi à la Réunion envahisse ta vie d'aujourd'hui, que le bonheur ne quitte pas ta maison, que l'amour et la sérénité soient les bases solides de ton bien être et de ta vie.
JOYEUX ANNIVERSAIRE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

dimanche 7 décembre 2008


Ce weekend end est un weekend end totalement surprenant. Tout commence vendredi soir lorsque je sors de l’école, et que, joie intense, mamie est là avec maman ! J’aime bien quand mamie vient me chercher à l’école. Avant, mamie venait toujours avec sa copine Marie Jo, elle m’amenait un goûter, on partait en voiture, j’adorais ça ! Mais maintenant j’ai grandi, je ne vais plus le mercredi chez mamie, alors, plus de goûter du mardi soir, plus de tata Marie Jo, plus de balade en voiture ! C’est pour ça que quand par hasard je vois mamie à la sortie de l’école, je suis fou de joie !

Le samedi matin se passe tranquillement et l’après midi, surprise, nous partons rejoindre des copines à ma mamie, et surtout sa copine Babeth qui organise des sorties.

Nous voilà installés dans le car. Une petite fille pleure sans cesse parce qu’elle ne veut pas mettre sa ceinture de sécurité. Moi, je sais que c’est obligatoire, et même si ça serre un peu, je suis le premier à la mettre, même dans les bus de la ville, alors que ma mamie, elle ne la met jamais dans les bus de la ville.

Bon, nous voilà donc partis, je ne sais pas du tout où, mais je fais confiance à mamie, avec elle, quand on prend le bus, on n’est jamais déçu !

Il a bien sûr fallu que je fasse la bise à des tas de gens que je ne connaissais pas, ça, ça m’agace un peu, mais bon, j’essaie de faire plaisir à mamie. Il y en a que j’apprécie vraiment, comme cette Babeth, toujours de bonne humeur, elle est rigolote, elle.

Le voyage était un peu long, le chauffeur a même fait le même tour 2 fois, j’ai reconnu les arbres. Mamie n’avait pas tout suivi, elle somnolait, mais heureusement je lui ai fait remarqué que ça faisait 2 fois qu’on voyait l’arbre de Judée (c’est elle qui m’a dit que c’était un Judée !).

Je me suis occupé avec une fleur que j’ai retrouvée au fond de ma poche et que je suis sûr que je pourrai sauver si je la remets dans l’eau. Mamie dit que non, et puis ma fleur est tombée, et moi j’ai pleuré, je m’étais attaché à cette fleur toute petite, toute fragile, les adultes ne comprennent vraiment rien !

Heureusement, quand on s’est arrêtés, je l’ai retrouvée, et je l’ai remise à l’abri au fond de ma poche.

Enfin on est arrivé dans un centre commercial, sur le moment, je ne trouvais pas ça drôle du tout, mais rapidement, j’ai vu un château en playmobils. On est entré, et là, c’était extraordinaire : sur une surface immense, plein plein de playmobils, on pouvait jouer avec tout, tant qu’on voulait, il y avait des ilots : les playmobils de bricolage, les playmobils de fille, les playmobils de l’hôpital, etc….

J’ai joué plus de 3 heures, sans me faire disputer, sans ordres, sans « Cédric, touche pas ça, Cédric, tu ne peux pas faire ça…. » Même que quand j’ai voulu une glace, je n’ai même pas eu à parlementer. A un moment, une petite fille qui avait tendance à me piquer un peu trop ma mamie nous a tous trainés voir le père noël. Moi, je n’avais pas envie du tout de laisser mes jouets pour aller faire une photo, alors, là, il a fallu parlementer, mamie m’a promis un jouet playmobil en sortant si je faisais sa photo, bon, j’ai accepté, ça avait l’air de lui faire tellement plaisir !

Et puis, tout d’un coup, il a fallu partir. Moi, je n’étais pas préparé à ça. C’est vrai que ça faisait un moment que mamie me répétait qu’on allait bientôt y aller, mais moi, je n’ai pas le sens du « bientôt ». alors, j’ai exprimé mon désaccord en pleurant et criant. Mamie ne s’est pas énervée, elle m’a juste dit que oui, j’avais le droit d’être en colère, mais que si je voulais qu’on passe par la boutique playmobil, j’avais intérêt à me dépêcher. Il faut faire des concessions parfois, alors, bon prince, j’ai bien voulu ravaler mes larmes et filer dans sa boutique, mais là, pas de négociation possible, ce sera ce coffret ou rien ! mamie a un peu tiqué devant le prix, mais moi, je m’en fiche, des prix, je ne sais pas ce que c’est que ces barrières que les grands s’imposent. Elle me promet un jouet, alors, je le prends, point ! on a aussi pensé à en prendre un pour Mathieu, et aussi pour mes cousins que je dois voir demain.

Je suis tellement heureux de ma journée que dans le bus je fais n’importe quoi, je chante, je m’agite, la ceinture me gène, c’est long, je suis fatigué, mamie soupire, mamie discute avec ses copines, c’est quand qu’on arrive ?

Enfin, on arrive, en descendant du car, une surprise nous attend, Babeth offre à tout le monde un petit paquet, parce que c’est la saint Nicolas. Papy nous attend dans une voiture bien chaude.

Lorsque mamie me couche après un bon bain et un bon repas, je n’ai même pas le temps de raconter ma journée à mes doudous ! Je ne l’entends même pas fermer la porte !






lundi 1 décembre 2008

A mon tour de souhaiter un merveilleux anniversaire à la star de la Cannebière!!!
Bien des années ont passées depuis ce merveilleux jour où pour la première fois nos regards se sont croisés, toi interrogative, moi malhabile, et je t'ai dit: hé bien, ma fille, nous voilà toutes les deux embarquées dans une drôle d'histoire! Va falloir que tu y mettes du tien, parce que les bébés, je n'ai pas le mode d'emploi!
Et tu y as mis du tien, ne pleurant pas, dormant la nuit, parlant et marchant à 9 mois,croquant la vie que je t'avais offerte à pleines dents, alignant les succès après les succès, à rendre jaloux tout l'entourage!
Je n'ai toujours pas le mode d'emploi des petits bébés, mais j'ai appris qu'en fait il faut surtout beaucoup d'amour et de patience, le reste, la vie s'en charge.
Mon regard sur mes enfants, et sur toi spécialement aujourd'hui est toujours aussi émerveillé et craintif.
Je te souhaite une merveilleuse année, pleine d'amour et de sérénité, et je t'embrasse comme je t'aime.
Maman